
J’attendais, embuée et emmurée
dans cette anxiété névrotique,
La suture magique de mes plaies
Celles qui, laissées béantes, me hantent
Avec tant d’inconstance.
J’attends que le temps passe et efface de son chemin
Toutes les traces de ces menus besoins,
Aujourd’hui incongrus, importuns
Et qui rendent l’avenir incertain.
J’attendrai, avec fébrilité
d’assister à l’envolée de ce qui fut le passé.
J’attendrai sans espérer
que de cet insondable brouillard
émerge, hagard et faiblard, le malingre fard.